Être une terre d’accueil inclusive

Pourquoi parler d’inclusion en promotion de la santé mentale ?

L’inclusion n’est pas seulement une valeur sociale : c’est un déterminant de la santé. Se sentir accueilli, respecté et reconnu contribue directement au bien-être psychologique. À l’inverse, l’exclusion, le racisme ou l’isolement peuvent générer du stress, de l’anxiété, un sentiment de perte de repères et même de la détresse psychologique.

 

L’inclusion : un levier de santé mentale positive

Être inclusif, ce n’est pas seulement « tolérer » la différence. C’est de créer un climat où chacun peut être soi-même, sans peur d’être jugé ou rejeté. C’est reconnaître que la diversité est une richesse et que cette richesse ne peut s’épanouir que dans un environnement bienveillant.

L’inclusion contribue à :

 

Des gestes quotidiens qui nourrissent le bien-être

Voici quelques gestes simples qui peuvent avoir un impact réel sur le sentiment d’inclusion des personnes issues de l’immigration :

1. S’impliquer

Exemple concret : Fatima, arrivée au Québec il y a 6 mois. Lorsqu’une collègue l’a invitée à un dîner communautaire, elle s’est sentie vue, reconnue. Ce simple geste a brisé l’isolement et lui a permis de créer des liens.

2. Apprendre

Selon le gouvernement du Canada, devenir une société plus accueillante passe notamment par une meilleure compréhension du processus de sélection et de contrôle de l’immigration, ainsi que par la mise en place de conditions favorables à la réussite des personnes immigrantes. Ce guide s’adresse à toute personne souhaitant développer sa compréhension des différents statuts d’immigration et par le fait même, être plus sensible à la réalité. Les personnes immigrantes sont loin d’avoir tout le même parcours !

Pour aller plus loin… Le CJE Beauce-Sud a créé des capsules éducatives pour toute personne désirant mieux comprendre le choc culturel et ainsi adapter ses comportements avec plus de sensibilité.

Finalement, pour enrichir sa compréhension, on peut aussi consulter l’initiative « L’immigration à Lévis : au-delà des clichés » proposée par Le Tremplin. Cette activité invite à déconstruire les idées reçues et à mieux saisir les parcours des personnes immigrantes. Une belle source d’inspiration pour développer des projets similaires dans d’autres milieux ?

3. Favoriser la demande d’aide

Encourager les personnes immigrantes à prendre soin de leur santé mentale, c’est aussi leur rappeler qu’elles ont le droit de demander de l’aide, de parler de ce qu’elles vivent et de se sentir soutenues dans leur parcours d’adaptation. C’est également faire connaître les ressources disponibles dans la région, afin qu’elles puissent y accéder plus facilement.

D’ailleurs, la région de Chaudière-Appalaches se distingue par la richesse et la diversité de ses organismes communautaires. Ces organismes jouent un rôle essentiel en offrant des services gratuits et accessibles à tous (que ce soit pour l’aide alimentaire, le soutien aux familles, le soutien en santé mentale, l’aide à l’emploi ou l’intégration sociale, etc.).

Voici quelques ressources utiles :

 

Des bienfaits aussi pour vous !

La curiosité envers l’autre, l’ouverture, créer des liens sont toutes des postures qui permettent aussi pour soi d’améliorer sa santé mentale. Chaque geste d’ouverture envers une autre réalité nourrit notre propre équilibre psychologique. Par exemple, cela peut permettre de renforcer le sentiment d’être un acteur de changement positif, développer des compétences relationnelles et créer des liens sociaux enrichissants.
7 astuces en/pour la santé mentale | Mouvement SMQ

 

En conclusion : l’inclusion, c’est de la prévention

Favoriser l’inclusion, c’est agir en prévention. C’est renforcer le tissu social, améliorer l’accès aux soins, soutenir la réussite scolaire et professionnelle. C’est faire en sorte que tout le monde se sente bien, longtemps. Être inclusif, ce n’est pas un geste unique. C’est une posture, un engagement au quotidien.

 

Références

Communautés accueillantes – Canada.ca

CMIGuidePratiqueNouveauxArrivants.pdf

Guide_sur_inclusion_diversite_culturelle_FCFA.pdf

 

Pour aller plus loin

Trousse Horizons CERDA et IU SHERPA
Capsules d’autoformation

 

Rédigé par: Casey Cardinal, APSM, Direction de santé publique, 2025-10-28

Révisé par: Catherine Gagnon-Gregoire, APSM et Léa Fecteau, APSM, Direction de santé publique

Contribution: Serge Morin, Organisateur communautaire, Direction de santé publique

Santé mentale et parentalité : comment prendre soin de soi en prenant soin des autres

Être parent, c’est donner sans compter, aimer sans mesure… et parfois s’oublier en chemin. Si la parentalité est une aventure merveilleuse, elle peut aussi mettre la santé mentale à rude épreuve. En Chaudière-Appalaches, 29 % des parents ont eu recours à au moins un service de soutien parental (par exemple : un service de répit ou encore un soutien par ligne téléphonique) dans la dernière année (Institut de la Statistique du Québec, 2025), signe que de nombreux parents cherchent activement du soutien pour mieux composer avec les défis du quotidien. Entre fatigue, charge mentale et culpabilité, comment trouver un équilibre entre prendre soin de ses enfants et de soi-même ?

 

Défis contemporains de la parentalité

Fatigue chronique : Le manque de sommeil, surtout dans les premières années, altère la régulation émotionnelle.

Charge mentale : C’est ce stress invisible qui fait que l’on doit constamment penser à tout : gérer la logistique familiale, l’emploi du temps, les rendez-vous médicaux, les devoirs… tout en travaillant. C’est comme si notre cerveau était constamment en mode multitâche, sans jamais vraiment se reposer (INSPQ, 2020 ; Damien, 2018). Environ un parent sur 4 affirme avoir un rythme de vie très exigeant selon l’Enquête québécoise sur la parentalité (Institut de la statistique du Québec, 2023).

Culpabilité constante : Sentiment de ne jamais en faire assez, ou de trop en faire (Naître et grandir, 2014). Ce sont près de la moitié des parents qui se mettent de la pression sur leur façon de s’occuper de leurs enfants (Institut de la statistique du Québec, 2023).

Burnout parental : Détresse intense liée à la parentalité et qui se manifeste de trois façons : un épuisement physique et émotionnel, un désengagement affectif et la perte du sentiment d’efficacité parental.

En général, les parents québécois ont une perception globalement favorable de leur état de santé. Toutefois, selon l’Enquête québécoise sur la parentalité, environ un parent sur dix considère sa santé comme passable ou mauvaise. Cette perception varie selon plusieurs déterminants sociaux, notamment le statut socioéconomique et la structure familiale. Par exemple, cette proportion atteint 16 % chez les parents monoparentaux et grimpe à 19 % chez ceux sans emploi. Les parents qui se perçoivent en moins bonne santé mentale rapportent également un niveau de stress parental plus élevé, un soutien conjugal plus faible et un réseau social moins présent (Institut de la statistique du Québec, 2024). Ainsi, certains facteurs de protection peuvent favoriser une parentalité plus sereine. Par exemple, le soutien social, la qualité de la relation de couple, un bon équilibre travail-famille, ainsi que des stratégies d’adaptation positives.

6 façons concrètes de prendre soin de soi en tant que parent

  1. Faire équipe, ne pas porter seul : Que ce soit avec un ou une partenaire, des proches ou un réseau de soutien, déléguer est essentiel. Il n’y a pas de médaille pour celui ou celle qui s’épuise en silence (Naître et grandir). De plus, impliquer d’autres personnes dans la vie des enfants a des impacts positifs pour leur propre développement !
  2. Ne pas se comparer aux autres : Vous pouvez vous retrouver à comparer constamment votre expérience à celle des autres parents ou de vos amis, ce qui ne mène qu’à la frustration et à l’anxiété. La vie d’un autre parent ne sera jamais identique à la vôtre, et chaque famille a ses propres défis et victoires.
  3. Créer des temps pour soi — même courts: Une promenade, une tasse de thé en silence, 10 minutes de lecture… Ces micro-pauses rechargent bien plus qu’on ne le pense.
  4. Entretenir ses liens sociaux : Parler avec quelqu’un qui comprend ou traverse les mêmes étapes peut être extrêmement libérateur.
  5. Dire non à la surcharge : Refuser une activité, une réunion ou une invitation, c’est parfois dire oui à sa santé mentale.
  6. Se rappeler que prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de ses enfants : Montrer à ses enfants que l’on prend soin de sa santé mentale, c’est leur transmettre une compétence essentielle pour leur propre avenir.

Pour aller plus loin :

Pour les parents d’adolescents, explorer des articles par thématique ou parler avec un intervenant : https://www.teljeunes.com/fr/parents

Première Ressource : éducation et relation parents-enfants : Première Ressource, aide aux parents, service d’aide aux familles, gratuit.

Avant Tout, les Enfants aide les familles en détresse et soutient les enfants issus de milieux défavorisés : Avant Tout, les Enfants | Éducation, Soutien et Programmes pour Familles et Jeunes

Répertoire des organismes de soutien à la famille : Organismes de soutien à la famille | Réseau pour un Québec Famille |

Références :

Damien, E. (2018). La charge mentale : du concept à la réalité quotidienne. Sciences Humaines.

Harvard Health Publishing. (s.d.). Small breaks, big impact. https://health.harvard.edu

Harvard Medical School. (2017). Sleep and mental health. https://health.harvard.edu

Hinse, J.-F. (2018, 29 juin). L’immense défi d’élever des enfants. Néo UQTR. https://neo.uqtr.ca/2018/06/29/limmense-defi-delever-des-enfants/

Institut de la statistique du Québec. (2025, mars). Regard sur les services offerts aux familles – Chaudière-Appalaches. https://statistique.quebec.ca/fr/produit/publication/services-familles-chaudiere-appalaches-eqp-2022

Institut de la statistique du Québec. (2024, juin). La parentalité sous l’angle de la santé des parents. https://statistique.quebec.ca/fr/produit/publication/parentalite-angle-sante-parents

Institut de la statistique du Québec. (2023, septembre). Portrait des parents et expérience parentale. https://statistique.quebec.ca/fr/document/etre-parent-au-quebec-2022/publication/portrait-parents-et-experience-parentale

Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). (2020). Santé mentale positive chez les parents. https://www.inspq.qc.ca

Naître et grandir. (2022, septembre). Se sentir coupable. Qu’est-ce qui nous empêche d’être heureux? https://naitreetgrandir.com/fr/dossier/quest-ce-qui-empeche-etre-heureux/

Naître et grandir. (2023, octobre). L’importance de l’entourage. https://naitreetgrandir.com/fr/dossier/l-importance-de-l-entourage/

Naître et grandir. Être parent n’est pas une compétition. https://naitreetgrandir.com/fr/parent-sans-pression/

Ordre des psychologues du Québec (OPQ). (s.d.). Être parent à l’ère de la parentalité de performance. https://www.ordrepsy.qc.ca

Organisation mondiale de la santé. (2022). Santé mentale : renforcer notre action. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/mental-health-strengthening-our-response

Siegel, D. J., & Bryson, T. P. (2012). The Whole-Brain Child. Delacorte Press.

 

Rédigé par : Jennyfer Levasseur, APSM, Direction de santé publique, 2025-05-27

Révisé par: Catherine Gagnon-Grégoire, Casey Cardinal et Léa Fecteau, APSM, Direction de santé publique

 

La règle des 4 pas : pour se développer sans écran

Cellulaires, ordinateurs, tablettes, télévisions, montres intelligentes, les écrans sont omniprésents dans notre quotidien. En effet, 96 % des foyers au Québec possèdent au moins un appareil électronique (Gouvernement du Québec, 2022). Ces appareils nous connectent, nous informent, nous divertissent. Mais leur usage excessif peut aussi nuire à notre bien-être psychologique et physique. Comment trouver un équilibre ? Voici quelques règles simples qui peuvent nous aider à changer notre relation avec les écrans.

 

La règle des 4 pas

L’association française de pédiatrie ambulatoire propose un outil de Sabine Duflo, psychologue et thérapeute familiale, en toute simplicité pour aider les parents dans la gestion familiale des écrans. Ces repères offrent un cadre simple et efficace pour mieux vivre avec les écrans et diminuer les impacts négatifs sur le développement. Voici les 4 moments clés où les écrans devraient être mis en pause :

Pas d’écrans le matin. Cette règle favorise l’attention et la concentration en classe. Les écrans fatiguent le cerveau ; ce n’est pas la meilleure façon de débuter sa journée !

→ Suggestion : Si le temps vous le permet le matin, l’enfant peut faire un casse-tête ou faire un tour à l’extérieur pour se dégourdir avant le départ à l’école.

Pas d’écrans durant les repas. Les repas sont des moments d’échange et de connexion humaine. Sans écran, on parle, on écoute, on développe le langage et les liens familiaux. Fermer les écrans pendant les repas encourage donc le développement cognitif et langagier de l’enfant.

→ Suggestion : Prendre l’habitude de fermer les appareils avant de s’asseoir pour le repas. Profiter de cette période pour échanger sur la journée qui vient de se dérouler.

Pas d’écrans avant de s’endormir. La lumière des écrans nuit à l’endormissement, car la lumière bleue inhibe la production de mélatonine qui aide au sommeil. Une routine du soir sans écran est une meilleure alternative.

→ Suggestion : Lire un livre ou chanter une berceuse avec votre enfant.

Pas d’écrans dans la chambre de l’enfant. Ceci lui permettra d’apprendre à être et jouer seul. De plus, le parent pourra mieux encadrer le contenu visionné par l’enfant.

→ Suggestion : Garder les écrans dans les espaces communs. Un espace confortable de lecture dans la chambre peut être aménagé.

En plus de la règle des 4 pas, il est bon pour les parents de connaître le phénomène de la technoférence parentale. Il s’agit de toutes ces petites interruptions dues aux écrans pendant les interactions parents-enfants qui ont un impact négatif sur la relation et le développement de l’enfant. Lorsqu’on met les autres sur pause, plutôt que nos écrans, ce choix n’est pas sans conséquence sur nos relations.

Ces recommandations sont proposées pour les parents en premier lieu, mais pourquoi pas ne pas les adopter en tant qu’adulte aussi ? Une foule d’autres habitudes peuvent contribuer à un meilleur équilibre numérique, par exemple, utiliser un seul écran à la fois ou choisir des alternatives papier. Vous trouverez d’autres stratégies sur le site de Pause ici : Écrans : 14 conseils pour un usage équilibré des écrans | PAUSE

En réduisant notre dépendance aux écrans, nous gagnons en présence, en qualité de sommeil, en relations humaines. Développer une utilisation plus saine des écrans, quel bel exemple à donner à la jeune génération !

Les écrans font partie de notre vie, mais ils ne doivent pas la diriger. En adoptant une approche consciente et équilibrée (voir notre autre article : Utilisation consciente des technologies – Santé psychologique), nous pouvons profiter de leurs avantages tout en préservant notre santé psychologique. Reprendre le contrôle, c’est s’offrir la possibilité de vivre plus sereinement, à son rythme. Une belle façon d’amorcer un rythme de vie plus lent (voir l’article : Prendre le temps de ralentir – Santé psychologique).

 

Pour aller plus loin

Références :

Association française de pédiatrie ambulatoire. (2024). Les écrans et l’enfant. https://afpa.org/dossier/ecrans/

Gouvernement du Québec (2022). Favoriser une utilisation saine : Stratégie québécoise sur l’utilisation des écrans et la santé des jeunes 2022-2025. https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2021/21-289-03W.pdf

Image tirée de Sabine Duflo au http://www.sabineduflo.fr/wp-content/uploads/2023/12/Visuel-fleur-4-pas.pdf

 

Rédigé par Catherine Gagnon-Grégoire, APSM, Direction de santé publique, 2025-08-14

Briser le silence : La santé mentale chez les hommes

La santé mentale est un enjeu crucial qui touche tout le monde, peu importe le genre. Pourtant, lorsqu’il est question des hommes, un déséquilibre persiste. Trop souvent, les stéréotypes liés à la masculinité empêchent les hommes de demander de l’aide, ce qui peut avoir des conséquences dramatiques. Il est temps de briser ce tabou.

 

Une réalité inquiétante

Au Canada, environ 75 % des suicides sont complétés par des hommes sur le total d’environ 4000 décès annuels (Commission de la santé mentale du Canada, 2022). En Chaudière-Appalaches, ce sont aussi 3 fois plus d’hommes que de femmes qui se suicident et en particulier les hommes âgés entre 40 et 69 ans (CISSSCA, 2023). Ce chiffre alarmant soulève une question fondamentale : pourquoi de nombreux hommes souffrent-ils en silence ?

 

Les barrières à l’expression

Plusieurs facteurs contribuent à la difficulté de la demande d’aide chez les hommes :

 

 

 

 

Une grande proportion des dispensateurs de soins de première ligne du système de santé et services sociaux sont des femmes et que les hommes consultent moins, utilisent moins les services, les services sont aussi moins adaptés à leur façon de s’exprimer, comme de décoder les modes d’expression des émotions (Gouvernement du Québec, 2004).

 

Les modèles masculins en évolution

Dans les dernières années, plusieurs autres modèles masculins ont émergé. Le mouvement du mâle alpha en est un qui s’est fait connaître du grand public québécois. Télé-Québec a fait un documentaire « Alpha : à la rencontre des influenceurs masculinistes » qui explique ce type de masculinité et ce qui y est prôné, comme un retour aux valeurs traditionnelles, la soumission de la femme vs le pouvoir des hommes, la réussite financière, physique, etc.

Des chercheurs de l’Université de Montréal rapportent un autre type de masculinité appelé « sigma » qui se propage via le réseau TikTok où l’on s’éloigne malheureusement du respect et de l’égalité des genres (UdeM, 2025). Ce modèle prône l’indépendance, la confiance en soi, le sexisme.

Les masculinités évoluent dans le temps, leur façon d’influencer et d’agir sur la socialisation des jeunes aussi. Ces modèles semblent toutefois aller à l’encontre de la demande d’aide. Pouvoir parler de ses idées suicidaires, sa détresse, ses difficultés permet d’avoir accès à du soutien de différentes formes de la part de son entourage. Ce soutien social peut faire une différence significative pour réduire les décès par suicide (Houle, Mishara et Chagnon, 2005).

 

Parler, c’est agir

Heureusement, les choses commencent à changer. Des campagnes nationales qui encouragent la demande d’aide, qui souhaitent briser les tabous liés à la santé mentale. Des vedettes partagent également leur parcours positif de demande d’aide. Le balado, « ça va tu » de l’Association québécoise de prévention du suicide, animé par Jonathan Roberge est un exemple d’initiatives visant à changer les mentalités. Balado Ça va-tu ? : des personnalités parlent du suicide sans tabous  – AQPS. Ces témoignages, ainsi que plusieurs autres, aident à normaliser la conversation et montrent qu’il n’y a pas de honte à chercher de l’aide.

La campagne de la semaine de prévention du suicide de 2019 mettait de l’avant le slogan « parler du suicide, sauve des vies ». L’image ci-dessous témoigne qu’il est possible pour un homme de demander de l’aide.

De plus, le ROHIM (Regroupement des organismes pour les hommes de l’île de Montréal) a réalisé une capsule vidéo mettant en scène un homme qui pense au suicide et un proche qui s’inquiète de son état. La capsule vidéo mentionnée a pour objectif de valoriser la demande d’aide en prévention du suicide chez les hommes. Elle vise à normaliser ce geste, souvent perçu comme difficile ou stigmatisé, en soulignant l’importance de parler de ses difficultés. En abordant ce sujet sur un ton humanisant, la vidéo encourage les hommes à ne pas hésiter à chercher du soutien lorsqu’ils en ont besoin : Valoriser la demande d’aide.

 

Conclusion

Il est temps de déconstruire les stéréotypes et de créer un espace où les hommes peuvent parler ouvertement de ce qu’ils vivent. La santé mentale ne fait pas de distinction de genre — elle mérite toute notre attention.

 

Quoi faire ?

Si vous êtes un homme en difficulté (ou vous en connaissez un) qui souhaite se sentir mieux, voici quelques pistes :

Contactez des ressources comme :
Partage au Masculin
Programme Aide aux Employés (PAE) si applicable
Info-Social (24/7) au 811, option 2
En cas d’idées suicidaires, appelez au 1-866-APPELLE (1-866-277-3553) 24/7 ou encore envoyez un texto au 535353.

 

Pour aller plus loin

 

Références 

Coutu, S. et Légaré, M. (réalisateurs). (2024). Alphas : À la rencontre des influenceurs masculinistes. [film documentaire]. Télé-Québec. https://video.telequebec.tv/29178-documentaires/details/52017?playlist_id=285

CISSSCA. (2023). La problématique du suicide en Chaudière-Appalaches. https://www.cisssca.com/extranet/medecins-partenaires-et-professionnels/surveillance-infogram-par-surveillance-de-la-sante-de-la-population/notre-population/sante-mentale/infographie-sur-la-problematique-du-suicide-en-chaudiere-appalaches

Commission de la santé mentale du Canada (2022). La santé mentale et le suicide chez les hommes au Canada. https://commissionsantementale.ca/wp-content/uploads/2022/07/La-sante-mentale-et-le-suicide-chez-les-hommes-au-Canada-Faits-saillants.pdf

Gouvernement du Québec (2004). Les hommes : s’ouvrir à leurs réalités et répondre à leur besoin : Rapport du comité de travail en matière de prévention et d’aide aux hommes. https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2004/04-911-01_rap.pdf

Houle, J., Mishara, B. L. & Chagnon, F. (2005). Le soutien social peut-il protéger les hommes de la tentative de suicide ? Santé mentale au Québec, 30 (2), 61–84. https://doi.org/10.7202/012139ar. Repéré à https://www.erudit.org/en/journals/smq/2005-v30-n2-smq1031/012139ar.pdf

Lasalle, M. (2025, 22 février). Masculinité « sigma » : un phénomène numérique sur TikTok qui menace les relations de genre. UdeM Nouvelles. https://nouvelles.umontreal.ca/article/2025/02/25/masculinite-sigma-un-phenomene-numerique-sur-tiktok-qui-menace-les-relations-de-genre/

Mahalik, J. R., Burns, S. M., & Syzdek, M. (2003). Masculinity and perceived normative health behaviors. Journal of Health Psychology, 8(5), 709–720.

Organisation mondiale de la santé (OMS). (2023). https://www.who.int

 

Rédigé par Jennyfer Levasseur, APSM, Direction de santé publique, 2025-06-02

Révisé par Léa Fecteau, APSM, Catherine Gagnon-Grégoire, APSM, Casey Cardinal, APSM, Direction de santé publique